2018-11-25 16:32:01
Jair Bolsonaro a été élu président du Brésil avec 55 % des suffrages, le 28 octobre 2018. Dix jours après la victoire de lextrême droite au Brésil le 28 octobre dernier, les manifestations en « solidarité avec le peuple brésilien » et « contre le fascisme » se multiplient sur le territoire français.
Elle a lieu le Samedi 10 Novembre 2018 à Grenoble également et la Combatucada est présente pour défendre les valeurs démocratiques qu'elles soient locales ou internationales. Les origines des rythmes de batucada que nous jouons étant brésiliennes, de nombreux-ses membres de notre troupe sont plus sensibilisé-e-s à la cause.
Voici le texte d'appel à manifester :
"Le candidat dextrême-droite Jaime Bolsonaro a été élu dimanche président du Brésil, avec 55,3 % des voix. Nombreux, nombreuses sont les Brésiliens, les Brésiliennes qui ont de quoi être inquiets après les déclarations agressives, dune extrême violence, de Bolsonaro qui a déclaré vouloir gouverner « pour la majorité, pas pour la minorité ». Dans sa ligne de mire : les Noirs, les femmes, les membres de la communauté LGBT, mais aussi les militants de gauche, les Indiens, les paysans sans terre, les défenseurs de lenvironnement et les journalistes. Florilège de petites phrases de Bolsonaro quelques jours avant son élection : « Je défends ce que certains nomment les excès de la dictature, si celle-ci a fait une erreur, cest davoir torturé plutôt que tué », « Les gays sont le produit de consommation de drogue », à une députée de gauche : « tu ne mérites même pas quon te viole », Si je dois assumer la présidence, lIndien naura plus un seul cm de terre »
Quant à son programme, il est plus quinquiétant. En proposant de placer le ministère de lenvironnement sous la tutelle de celui de lagriculture, il entend soutenir les gros propriétaires terriens, lagro-business et encourager la déforestation de la forêt amazonienne, ce « poumon de la planète ». Il projette de réduire la dette de 20%, en privatisant tous les services publics (éducation, santé, aide sociale ), de transformer le système de retraite, dassouplir le « marché » du travail. Et couronnant le tout il nexclut pas de faire à lappel à larmée pour réprimer manifestations et révoltes sociales, voire instaurer un régime « autoritaire »
Autant dobjectifs et de signaux qui nous font craindre le pire pour une grande partie du peuple brésilien : les ouvriers, les paysans, les femmes, les Noirs, les Indiens Nous devons dès maintenant affirmer publiquement et solennellement notre solidarité totale avec ce peuple brésilien en grande souffrance et constituer un pôle permanent et large de vigilance et de solidarité. Et exiger du gouvernement français une vigilance critique face aux graves atteintes aux droits humains risquant dêtre perpétrées et une ouverture de nos frontières aux Brésiliens et Brésiliennes demanderaient asile et protection.
